L'affaire Dreyfus

Accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne, un officier d'origine juive, Alfred Dreyfus, est condamné au bagne en 1894. La découverte de son innocence provoque « l'affaire » .
Le débat sur le sort réservé au capitaine Dreyfus favorise les engagements militants et les interventions médiatiques : la France est profondément divisée entre dreyfusards et antidreyfusards.
Au-delà de la personne d'Alfred Dreyfus, le débat révèle une remise en cause des principes républicains par une partie de l'opinion. La république sort finalement renforcée de cette épreuve.

Chronologie:
En Octobre 1894, un "bordereau" est découvert par le contre-espionnage français, prouvant l'existence d'un espion payé par l'Allemagne. Ce bordereau comprend de nombreuses indications relatives à le France et ses troupes millitaires. En Décembre de la même année, Dreyfus est condamné à la déportation.

Le 13 Janvier 1895, la France assiste à la Dégradation de Dreyfus, dans la cour des Invalides. L'évènement fera la Une des journaux.

En Février 1896, toute le famille de Dreyfus se mobilisera pour lui.
En Juillet 1896, le Colonel Picquart découvre que le vrai coupable est le commandant Esterhazy. Alors que la condamnation ne suscite aucune émotion au départ, la prise de conscience de l'erreure judiciare par une partie de l'opinion provoque l'une des plus importantes affaires d'Etat de l'histoire contemporaine

En Novembre 1897, les premières campagnes pour la révision du procès sont publiées dans le journal L'Aurore de Clemenceau.

En Janvier 1898, Esterhazy est acquitté et Picquart est écarté. Le 13, « J'accuse » d'Emile Zola parait dans L'Aurore.

"J'accuse le lieutenant-colonel du Paty du Clam, d'avoir été l'ouvrier diabolique de l'erreur judiciaire et d'avoir ensuite défendu son œuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables. [...] J'accuse le général Billot d'avoir eu entre les mains les preuves certaines de