l'affaire dreyfus
15 octobre 1894 Le général Mercier, ministre de la Guerre, convoque Dreyfus, sans lui en donner le motif. En habille en civil à l'État major pour lui faire faire des écritures. Le commandant du Paty de Clam, homme original qui se pique d’expertise graphologique compare les écritures de Dreyfus avec le bordereau. Il conclut d’emblée à l'identité des deux écritures. Après une journée de travail complémentaire, il assure dans un rapport que, malgré quelques dissemblances, les ressemblances sont suffisantes pour justifier une enquête. Dreyfus est donc «l'auteur probable» du bordereau pour l'État-major L'officier est accusé d'avoir délivré des renseignements militaires confidentiels à l'Allemagne. Il sera inculpé sur simple ressemblance d'écriture sur un bordereau (Relevé détaillé d'articles, de documents d'un dossier, d'un compte…) trouvé à l'Ambassade d'Allemagne à Paris. Il proteste en vain de son innocence. Dreyfus est emprisonné dans la prison du Cherche-Midi, sans que sa famille soit prévenue, sans avoir pu se défendre car il ignore ce dont on l’accuse. Derrière cette accusation se cache un autre réalité, religieuse. On cherche un coupable et les soupçons tombent, sans enquête ni preuve, sur un officier juif alsacien.
LE PROCÈS DE 1894
Le 19 décembre 1894, Le Procès Dreyfus commence dans un huis clos pratique pour cacher un dossier vide. Le Conseil de Guerre est chargé de ce procès pour haute trahison du capitaine Dreyfus. L’accusé clame son innocence, se défend point par point avec énergie et logique. Ses déclarations sont appuyées par une dizaine de témoignages à décharge. L'absence de mobile pour le crime parait