Bioagraphie alfred dreyfus
Certaine de l'incohérence de cette condamnation, la famille du capitaine, derrière son frère Mathieu, tente de prouver son innocence, engageant à cette f in le journaliste Bernard Lazare. Parallèlement, le colonel Georges Picquart, chef du contre-espionnage, consta te en mars 1896 que le vrai traître avait été le co mmandant Ferdinand Walsin Esterházy. L'État-Major refuse pou rtant de revenir sur son jugement et affecte Picqua rt en
Afrique du Nord.
Afin d'attirer l'attention sur la fragilité des pre uves contre Dreyfus, sa famille contacte en juillet
1897 le respecté président du Sénat Auguste Scheurer-Kestne r qui fait savoir, trois mois plus tard, qu'il a ac quis la conviction de l'innocence de Dreyfus, et qui en per suade également Georges Clemenceau, ancien député e t alors simple journaliste. Le même mois, Mathieu Dreyfus p orte plainte auprès du ministère de la Guerre contr e Walsin-Esterházy. Alors que le cercle des dreyfusar ds s'élargit, deux événements quasi simultanés donn ent en janvier 1898 une dimension nationale à l'affaire :
Esterházy est acquitté, sous les acclamations des c onservateurs et des nationalistes ; Émile Zola publie J'Accuse...!
, plaidoyer dreyfusard qui entraîne le ralliement d e nombreux intellectuels. Un processus de scission en deux de la France est entamé, qui se prolonge jusqu’à la fi n du siècle.
Des émeutes antisémites éclatent dans plus de vingt villes françaises. On dénombre plusieurs morts à A lger. La
République est ébranlée, certains la voient même en péril, ce qui incite à en finir avec l’affaire Dre yfus pour