« J’aime, j’aime pas, le casse-tête des adultes »

Le besoin de se nourrir est avant tout une fonction vitale nécessaire à la survie de n’importe quelle espèce mais chez l’homme, l’affectivité joue un rôle particulier dans sa régulation. Il s’agit un phénomène complexe dépassant le simple fait de s’alimenter pour répondre aux besoins nutritionnels et énergétiques de notre organisme. Bien plus important, s’alimenter représente et symbolise le lien à l’autre, On trouve d’ailleurs les premières bases de la relation à l’autre dans l’acte de s’alimenter.

* L’alimentation : une place essentielle dans la relation du nourrisson à sa mère
Dés la naissance, le nourrisson dépend totalement de sa mère ou de son substitut pour sa survie. Cette pulsion décrite par les psychologues établit la première interaction entre la mère et l’enfant.
La position de la mère ou de son substitut consiste à remplir toutes les fonctions qui animent le nourrisson et l’accompagnement affectif, chaleureux, calme et ajusté s’inscrit totalement dans les besoins fondamentaux du bébé. C’est ce qui se nomme l’accordage mère-enfant, les comportements de l’un s’ajustent à ceux de l’autre ; c’est une rencontre bien ajustée et rythmée. On s’aperçoit alors que l'enfant imite les attitudes de la mère dès la deuxième semaine. Cette relation en miroir s’installe très tôt dans la vie du sujet, qui se sent être au monde grâce à l’interactivité qui se poursuit de façon constante et cohérente, depuis la vie in utéro. En nourrissant son enfant, en l’enveloppant de son regard bienveillant, en l’enrobant de ses bras, en lui offrant ses seins, c’est avant tout d’amour et de désir que la mère nourrit son enfant, et dont il se sent rempli. Cette relation sécurisante permet à l’enfant de grandir, de se séparer et s’autonomiser.

* Alimentation et autonomie
Se nourrir représente un réel plaisir partagé. Lorsque l’enfant est allaité au sein ou au biberon, il est actif dans sa quête de nourriture car la