L'anorexie mentale
L’anorexie mentale est un des Troubles des conduites alimentaires (TCA) à ne pas confondre avec l'anorexie comme pathologie médicale. Elle se manifeste notamment par une préoccupation tyranique de l'apparence qui entraîne des restrictions alimentaires drastiques. Les causes sont multiples et surdéterminées. En tout état de cause elles relèvent d'une psychopathologie de l'image du corps. La mode et les phénomènes d'imitations entre adolescents sont souvent incriminées mais ils restent difficiles à isoler de l'histoire du sujet qui souffre, de son environnement familial et d'évènements de vie déclenchants.
La sociologie offre des explications en prenant en compte la part des aspects sociaux liés comme par exemple, le fait que ce trouble ne se retrouve pas dans les mêmes proportions partout dans toutes les cultures et à toutes les époques; il est dans certaines cultures absent. Les sujets qui souffrent souvent de ces troubles sont surtout les adolescentes, mais aussi de plus en plus garçons.
Le premier cas mentionné dans l’histoire est celui de Catherine Benincasa, sainte Catherine de Sienne[réf. nécessaire], qui vécut au xive siècle (1347-1380) mais déjà au Moyen Âge, des périodes de jeûne et de sévères privations avaient cours au sein de communautés religieuses mystiques. Un autre cas célèbre est celui d’Elisabeth de Wittelsbach, dite Sissi, l’impératrice d’Autriche-Hongrie qui vécut au xixe siècle (1837-1898). Au xxe siècle, la philosophe Simone Weil, et plus récemment la chanteuse du groupe « The Carpenters ».
La première description de la maladie est attribuée à Richard Morton qui lui donna le nom de « phtisie nerveuse » au xviie siècle (1689). Ernest-Charles Lasègue médecin français du XIXe siècle a été l'un des premiers à donner une description psychopathologique de ce qu'il appelait l'« anorexie hystérique ». Dans un premier temps, les spécialistes crurent à un dérèglement de l'hypophyse. Ce n'est qu'à partir des années 1950 qu'on