L'art selon adorno
Théorie esthétique, publié à titre posthume en 1970 (trad. Fr. Marc Jimenez).
Rejoint les projets de grande esthétique générale (CFJ, L’esthétique de Hegel…).
Œuvre inachevé (Adorno travaillait depuis 10 ans ce texte quand survint la crise cardiaque le 6 août 1969 qui le tua ┼ ), qu’Adorno considérait comme son chef d’œuvre.
Difficultés d’interprétation sont doubles.
_ le texte est constitué de fragments courts, regroupés par ‘chapitres’ ou ‘sections’ : le chemin de l’argumentation n’apparaît pas clairement (il est à reconstruire).
_ Le problème du rapport entre le discours théorique et son objet, problème des modalités qui président à ce rapport. Cette question est au centre des préoccupations d’Adorno.
→ Adorno pense l’art et les OA à partir d’une philosophie de la culture et de l’histoire comme procès de la raison négative. La lecture de l’art contemporain que livre Adorno est redevable de sa théorie négative de la raison. La Dialectique de la raison œuvre écrite en collaboration avec Horkheimer, analyse le développement de la rationalité en Occident. Si la raison a conduit à l’émancipation de l’homme, elle a également mené à l’appropriation de la nature et à la domination de l’homme par l’homme. La raison génère aussi des systèmes autoritaires qu’Adorno dénonce avec virulence. Ce caractère dialectique de la raison se retrouve dans l’œuvre d’art qui est en soi une aporie : lieu de liberté et de critique, mais aussi de conditionnement et de manipulation. (Une philosophie générale et ses principes qu’il applique à la région, au domaine esthétique, mouvement inverse de celui de Darsel)
→ Adorno se situe très clairement dans une tradition de pensée allemande (tout commence avec Kant, on passe par Marx – Marx, c’est bien ; vive le matérialisme historique ! ; puis Adorno et Horkheimer retourne Marx à l’envers – pas progrès, mais décadence, pas finalité positive, mais ça ira de