L'autoportrait parodique féminin contemporain
1-La parade parodique des panoplies féminines
Introduction historique sur l’autoportrait féminin « masqué »
A travers cette brève introduction nous sur
l’autoportrait
travesti,
souhaitons
montrer que cette pratique a connu - et ce depuis les prémices de la photographie - un certain succès auprès des artistes. Nous essayerons à la fois de souligner le caractère ludique du travestissement mais également de voir en quoi les artistes en feignant d’être et/ou de paraître peuvent exprimer leur révolte et leur rejet des stéréotypes féminins.
Frances Benjamin Johnston, Autoportrait, vers 1896.
Au début du XXeme siècle, le développement de la photographie en tant que technique de représentation plus immédiate voire instantanée - relativement au travail pictural - ainsi que l’arrivée de la psychanalyse semblent avoir contribués à un renouveau dans la pratique de l’autoreprésentation. A cette époque, les œuvres introspectives ont connu un essor remarquable et les autoportraits photographiques revêtent une dimension ludique bien plus fréquente que dans le genre pictural. Le jeu résulte notamment de la pratique du travestissement, essentiellement focalisé sur la thématique de l’identité sexuelle ou encore sur l’incarnation des grandes figures mythologiques et bibliques.
41
Parmi les premières artistes femmes ayant réalisé ce type d’autoportraits photographiques, Frances Benjamin Johnston (1864-19752) photographe américaine connue davantage pour avoir été une des premières femmes reporters - a incarné dans plusieurs de ses autoportraits des figures masculines.
Issue de la même génération, l’américaine Alice Austen (1866-1952) s’est également « amusée » à produire des autoportraits travestis. Son œuvre et son identité sexuelle – homosexuelle - ont fait de cette artiste un symbole positif pour le milieu lesbien.
Alice Austen, Julia Martin, Julia Bredt et moi – même habillées en homme, 16h40, 15