L'eldorado, utopie dans candide
Développement du thème dans Candide
L'impénétrabilité de l'Eldorado mystifie son existence. Candide et son valet Cacambo arrivent malgré tout dans ce pays merveilleux, par le biais du hasard et de la chance et se voient étonnés de toute chose qu'ils rencontrent durant leur voyage insolite. L'apprentissage de Candide dans ce chapitre sera le résultat de la découverte de l'une des plus importantes utopies du XVIIIe siècle : L'Eldorado, lieu mythique inventé par les conquistadores Espagnols pour justifier l'abondance de l'or et des pierreries utilisées par les incas. Nous verrons dans cette étude pourquoi cet endroit est-il resté inconnu et inaccessible de toutes peuples extérieurs, et comment cet isolement l'a enrichi. La relativité de cette richesse nous amènera à remarquer le début de la remise en question de la philosophie de Pangloss par Candide, ce dernier comparant son monde à l'incomparable Eldorado.
Durant son voyage, Candide parcourt la terre, fuyant les dangers, à la recherche du bonheur de retrouver Mademoiselle Cunégonde. Son périple l'amène, malgré lui, à entrer un pays inaccessible, en se « recommandant à la providence », traversant des montagnes infranchissables par une rivière dangereuse. Cette barrière qui coupe du monde cette région l'aura préservé des malheurs du monde environnant : « les montagnes qui entourent tout mon royaume ont dix mille pieds de hauteur, et sont droites comme des murailles » ; la « rapacité » du monde extérieur pour l'or et les pierreries de ce pays que les habitants appellent « boue jaune » et « cailloux ». Les habitants ne connaissent pas les habitudes des étrangers, ils se moquent des voyageurs qui croient alors bon de payer un repas avec quelques pièces d'or. Le vieillard est aussi étonné de ce dont parle Candide avec ses « moines qui brûlent les gens qui ne sont pas de leur avis ». Cet isolement ferme encore plus les frontières, et empêche les habitants de partir, car le monde de