L’enfant noir de Camara Laye

Camara Laye est né le 1er Janvier 1928 à Kouroussa, un village de Haute-Guinée. Il est le descendant d’une famille très attachée aux traditions. A la fin du lycée, il quitte la Guinée pour suivre des études de mécanique en France, qui lui valurent un diplôme d’ingénieur. C’est dans ce pays, alors qu’il traverse une période de désarroi, qu’il écrit, en 1953, son premier roman, L’Enfant noir. Ce livre, très autobiographique ou il évoque son enfance guinéenne fût très apprécié en Europe et particulièrement en France alors qu’en Afrique, il fût la cible de nombreuses critiques. On lui reprochait d’avoir donné une image stéréotypée de l’Afrique coloniale. Plus tard, il s’exilera à Dakar, où il écrira Dramouss, la suite de L’Enfant noir. Il décèdera en 1980 au Sénégal.

Camara Laye, raconte dans cette œuvre son enfance. L’enfance d’un enfant noir qui vit à Kouroussa en Haute-Guinée. Son père était forgeron et travaillait l’or, quant à sa mère, elle avait de mystérieux pouvoirs qui lui venaient de ses ancêtres. Il y racontera les rites et les coutumes de son pays comme la circoncision, dont il a été victime, comme tous les autres. La circoncision était une épreuve d’initiation très festive. C’est cet acte qui permet aux enfants de devenir des hommes. Camara Laye raconte son inquiétude quant à ce rite. Après la circoncision, les nouveaux hommes sont dans une période de convalescence, isolés de leur famille avec tous les autres circonscrits. Quand il rentrera chez lui, il verra que, désormais, il a une case à lui, il ne dormira plus dans la case de sa mère et pour ça, il éprouve une grande satisfaction d’être devenu un homme. A quinze ans, il quitte sa famille pour Conakry, la capitale. Là-bas, il sera accueilli par son oncle et ses deux femmes pour poursuivre ses études. Il y passera trois ans avant de revenir vers sa famille, avec dans l’idée de continuer ses études en France. Son père convaincra sa mère de le laisser partir, à