Prémices de la presse sportive en France[modifier le code] À la fin du XIXe siècle, en France, la presse sportive quotidienne (alors consacrée en grande partie au cyclisme) est dominée par un titre, Le Vélo, fondé par Paul Rousseau en 1892. À compter de 1899, la prise de position de son rédacteur en chef, Pierre Giffard1, dans l'affaire Dreyfus fait des vagues. Les fabricants de cycles et autres industriels de l'automobile (pour la plupart antidreyfusards) qui financent son journal par la publicité n'apprécient pas. En 1900, leur fer de lance, le comte de Dion, choisit Henri Desgrange2 pour lancer un journal concurrent, L'Auto-Vélo. Alors que Le Vélo est publié sur papier vert, Desgrange, en collaboration avec le gestionnaire Victor Goddet, choisit d'éditer le sien sur papier jaune (quelques années plus tard, c'est cette couleur qui donnera naissance au maillot jaune du Tour de France). L'Auto[modifier le code] Le premier numéro de L’Auto-Vélo sort le 16 octobre 1900. En 1903, la guerre entre Le Vélo et L’Auto-Vélo se poursuit. Le 16 janvier, de Dion perd un procès que lui a intenté Le Vélo, et se trouve contraint de renommer L’Auto-Vélo en L'Auto. En plus de ce changement de titre intervient l'arrivée de nouvelles publications sportives. Desgrange, impulsé par de Dion, doit alors rapidement trouver un moyen de contrer son principal concurrent. Or son collaborateur Géo Lefèvre lui a suggéré d'organiser une course cycliste d'envergure : le tour de la France. Le 19 janvier 1903, L’Auto annonce la création de « la plus grande épreuve cycliste jamais organisée ». Ce sera le Tour de France. L'idée profite aux ventes du journal. Affecté, Le Vélo cesse sa publication l'année suivante. Après les aléas de la guerre de 1914, L’Auto atteint la prospérité. Les capitaux de L’Auto changent plusieurs fois de mains. La famille Goddet, majoritaire un temps, ne l'est plus lorsque la guerre éclate. Henri Desgrange meurt en 1940. L'Occupant prend la main,