L'espérance
Elle n’est pas un désir vague, une simple vertu, et pas non plus un sentiment, mais bien Quelqu’un qui avait un Visage bien précis : Celui de Ressuscité, en qui a réalisé le désir de vie de chaque personne, même dans les situations limites, comme celles que l’on peut subir ou affronter dans un lager.
Espérer, c’est choisir de rester avec Dieu, dans l’abandon le plus total, comme Jésus dans son agonie au jardin de Gethsémani, en osant se tenir près de Lui, refusé et rejeté. Notre société fatiguée de poursuivre de fausses promesses et vidée de sens de trop de paroles inutiles du monde de la politique , de l’entreprise, de la finance, du succès faciles et de la jouissance à bon marché a besoin urgent de la présence des semeurs d’espérance, capable d’allumer la lumière et d’insuffler le courage , avec le témoignage de leur vie. Il y a besoin urgent de la force dans la foi et de l’audace sereine de celui qui sait que l’heure du tourment est inéluctable mais qu’alors encore, et justement alors, l’espérance est possible, parce que l’Esprit est capable de rendre les hommes heureux dans l’espérance, forts dans la souffrance et persévérants dans la prière. Mais en quoi peut-on espérer sans y croire ? D’ailleurs, peut-on croire en quelque chose, d’un autre côté, on n’espère pas ? En effet, quel chrétien ne croit pas aux peines des impies, sans toutefois l’espérer ? Et, pour ceux qui croient que ces peines sont imminentes et qui éprouvent une réaction instinctive de frayeur, il est plus correct de parler de crainte que d’espérance. Quelqu’un a séparé ces deux aspects en déclarant : qu’à celui qui a peur il soit permis d’espérer. Au contraire, un autre poète a dit de façon inappropriée : Ai-je jamais pu espérer en une douleur aussi grande ? Et même certains grammairiens utilisent cette citation comme exemple d’expression inadéquate, en disant : « Il a employé le mot espérer au lieu de craindre ». Bref, La foi existe pour les bonnes choses, et pour