L'estonie troque sa couronne pour l'euro
Malgré la crise, l'Estonie troque sa couronne pour l'euro
Le 01 janvier 2011 Europe L'euro se lève sur l'Estonie.
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Le pays balte intègre la zone euro avec des notes dignes d'un premier de la classe. C'est aussi l'un des derniers pays de l'Union européenne à franchir le cap. La crise ayant refroidie les ardeurs des autres candidats. Ce 1er janvier, l'Estonie perd sa couronne et devient le premier pays issu de l'Union soviétique à adopter l'euro, mais le champagne risque d'avoir un goût d'incertitude à Tallinn, en raison de la crise de la dette que traverse le bloc monétaire.
Le Premier ministre Andrus Ansip sera l'un des premiers Estoniens à retirer des euros à un distributeur mis en place pour l'occasion et le gouverneur de la banque centrale fera un discours télévisé peu avant minuit.
Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, et les Premiers ministres letton et lituanien seront dans la capitale estonienne pour célébrer l'entrée d'un 17e membre dans la zone euro.
Les deux autres pays baltes espèrent imiter leur voisin en 2014 et ainsi renforcer leur indépendance par rapport à Moscou.
Les grands pays de l'ancien bloc communiste considèrent pour leur part que leurs économies sont plus à l'abri en dehors de la zone euro qu'en dedans.
La Pologne et la République tchèque attendent de connaître l'issue de la crise de la dette et craignent de perdre en souplesse en abandonnant la possibilité de jouer sur les taux de change, qui a permis au gouvernement polonais d'éviter la récession en 2009.
"Il y a plus de risques à être dans la zone euro qu'en dehors", a dit récemment le gouverneur de la banque centrale polonaise, Marek Belka.
Les économistes ne s'attendent pas à voir la Pologne, la Hongrie et la République tchèque adopter l'euro avant la fin de la décennie, au plus tôt.
"AU PIRE MOMENT"
À quelques jours de l'échéance, les dirigeants estoniens ont assuré à leurs compatriotes - 1,3