L'euro
De même, l’impact de l’euro fort est contrasté ; le cas de l’Allemagne, premier exportateur mondial, illustre bien l’importance de la qualité et de la valeur ajoutée des produits ainsi que de la recherche et du développement. Même si, dans l’immédiat, un euro fort fait perdre des parts de marché à certains groupes, il devrait à moyen terme avoir comme effet bénéfique d’inciter les entreprises à innover pour gagner en compétitivité. En effet, les conditions plus rigides d’offre dans la zone euro rendent les baisses de salaires difficiles et la monnaie unique encouragerait alors la spécialisation industrielle des pays (par ex. la Suède et les téléphones portables). L’euro n’a d’ailleurs pas les mêmes répercussions sur tous les secteurs et toutes les entreprises. Si une devise forte pénalise manifestement certains groupes comme EADS, il permet aussi à d’autres entreprises de réduire leurs coûts. Par exemple, Air France-KLM qui a ses principaux postes de dépenses libellés en dollar (carburant, maintenance, loyer opérationnel) a vu le montant de ses charges diminuer avec la hausse de l’euro. Enfin, le prix de l’essence à la pompe serait bien plus élevé si l’euro s’était affaibli entre 2005 et 2007.
L’euro a contribué à la maîtrise