L'histoire de pétain
Chef militaire à l'action importante au cours de la Première Guerre mondiale[->15], Pétain est généralement présenté comme le « vainqueur de la bataille de Verdun[->16] » et, avec Georges Clemenceau[->17], comme l'artisan du redressement du moral des troupes après les mutineries de 1917[->18]. Il est nommé commandant en chef des forces françaises et le reste jusqu'à la fin de la guerre, bien qu'en 1918, la direction de l'ensemble des armées alliées lui échappe au profit de son rival Ferdinand Foch[->19]. Pétain est faitmaréchal de France[->20] en novembre 1918.
Auréolé d'un immense prestige au lendemain de la guerre, Pétain devient académicien[->21] en 1929 et occupe brièvement les fonctions de ministre de la Guerre, de février à novembre 1934, puis d'ambassadeur en Espagne[->22] (1939).
Rappelé au gouvernement le 17 mai 1940[->23] au moment de l'invasion allemande, il s'oppose à la poursuite d'une guerre qu'il considère comme perdue et dont il impute bientôt la responsabilité au régime républicain. Chef de file des partisans de l'arrêt des combats, il devient président du Conseil[->24] en remplacement de Paul Reynaud[->25] le soir du 16 juin et appelle, dès le 17, à cesser le combat. Il fait signer l’armistice du 22 juin 1940[->26] avec l'Allemagne[->27] d'Adolf Hitler[->28], retirant la France du conflit[->29].
Investi des pleins pouvoirs par l'Assemblée nationale[->30] le 10[->31] juillet[->32] 1940[->33], il s'octroie le lendemain le titre de Chef de l'État français[->34], qu'il conserve durant les quatre années de l'Occupation nazie[->35]. Installé à Vichy[->36] à la tête d'un régime autoritaire[->37], il abolit les institutions républicaines et les libertés fondamentales. Il