L'honnête homme et le courtisan

574 mots 3 pages
Les bienséances: terme XVIIe siècle. Respecter les bienséance, c(est savoir ce qu'il convient de dire et de faire dans une circonstance donnée, c'est avoir le goût bon et les manières bonnes, comme on aurait dit à l'époque.

La société policée du XVIIe siècle, composée principalement de l'aristocratie ancienne (dite "d'épée") et de la noblesse parlementaire (de "robe"), auxquelles s'agrège peu à peu la partie riche et éduquée de la bourgeoisie, cherche à formuler les règles idéales du comportement social sous le nom d'honnêteté, d'honnête homme. Mais il y a deux sortes d'honnêteté: l'une mondaine, l'autre morale, et leur définition comme leur champ d'action se recoupent parfois, voire se contredisent au cours du siècle. Molière montre admirablement dans Le Misanthrope l'opposition d'une attitude mondaine de conciliation et d'une attitude morale intransigeante; à travers les figures de Philinte et d'Alceste.

L'honnête homme est parent du courtisan, tous deux trouvent leur origine dans la réflexion sur la vie sociale qu'avait menée le XVIe siècle. Le livre fondateur est celui de Baldassare Castiglione, Il Libro del Corteggiano (publié en 1528), qui dépeint sous forme de conversations la vie d'une société d'hommes et de femmes de qualité à la cour d'Urbino. L'ouvrage eut une influence considérable dans toute l'Europe pendant deux siècles.

Cependant le courtisan doit avant tout plaire au Prince et aux Grands: à partir du moment où, dès le début de son règne, Louis XIV concentre tous les pouvoirs à Versailles, il oblige la noblesse à y séjourner pour obtenir des postes, maintenir ses avantages, participer si peu que ce soit aux affaire: l'obligation de plaire devient une contrainte permanente et engendre des conduites qui n'ont plus de l'honnêteté que l'apparence. La société de cour est dès lors fondée sur la dissimulation; la politesse masque l'intérêt, l'attention à autrui se corrompt en flatterie. Deux écrivains, qu'on assemble parfois sous l'étiquette de

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