L'hypothèse de l'inconscient
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L’hypothèse de l’inconscient est fournie par Freud dans le cadre de sa conceptualisation de l’inconscient, qu’il compare aux révolutions de la théorie héliocentrique de Copernic au XVIIème siècle et à celle de Darwin sur l’évolution du vivant au XIXème siècle. Alors que les révolutions coperniciennes et darwiniennes ont remis en cause la place de l’homme dans le monde, celle de Freud a porté atteinte à la conception du sujet. En effet, depuis la découverte cartésienne, être sujet, c’est rendre raison des choses et de soi-même, s’affirmer comme être libre et responsable. La conception du sujet présuppose ainsi que la raison est toujours en position de maîtrise. Mais l’on comprend bien qu’avec l’hypothèse de l’inconscient, un soupçon est porté sur le sujet : loin d’être le principe de lui-même, il est dénoncé comme étant l’effet de phénomènes qui lui échappent, les processus inconscients. Affirmer à partir de l’hypothèse de l’inconscient qu’une part essentielle du psychisme est inconsciente revient à affirmer que des émotions, des sentiments, des désirs, des raisonnements sont éprouvés par le sujet sans le savoir, laissant l’organe de l’autonomie du sujet – la volonté – sans aucun contrôle. Il convient alors de se demander en quoi l’hypothèse de l’inconscient modifie-t-elle la conception du sujet. Le sujet ne serait-il alors plus responsable de lui-même en perdant son autonomie ? Mais l’hypothèse de l’inconscient comme essence ne parait-elle pas contradictoire ? L’hypothèse de l’inconscient n’invite-elle pas plutôt non pas à fuir mais à conquérir la