L'industrie forestière à hull au xixe siècle
L’industrie forestière est née dans le Bas-Canada à cause des tarifs préférentiels de 1802, suite aux difficultés de la Grande-Bretagne à s’approvisionner en bois. Toutefois, c’est grâce au blocus de Napoléon en 1807 et des nouvelles mesures protectionnistes, que l’industrie du bois réussit vraiment à prendre son envol. Ne pouvant plus se procurer son bois de la Baltique, la Grande-Bretagne se rabat sur sa colonie d’Amérique.
Des constructions sur la rivière des Outaouais surviennent pour faciliter son utilisation. La famille Wright y construit en 1820 un barrage pour transporter l’eau à ses usines, ainsi qu’un glissoir à bois en 1829 pour empêcher les chutes des Chaudières de détruire les billes qui descendent la rivière.[1] Des trains de bois sont conduits des nombreuses rivières de la région de l’Outaouais jusqu’à la ville de Québec pour la vente et la construction de navires pour la Grande-Bretagne. Ces embarcations fabriquées à l’aide de bois équarri, c’est-à-dire de billes carrées, pouvaient être défaites et fabriquées à nouveau lorsqu’il y avait des rapides. Des hommes debout sur ces bateaux de fortune devaient les conduire à bon port. Dans la deuxième moitié du xixe siècle, le bois équarri qui servait à fabriquer des planches et du madrier est de moins en moins en demande par la Grande-Bretagne. Cependant, grâce au traité de Libre-Échange avec les États-Unis en 1854, une