PLAN
I Une scène qui s’inscrit bien dans le genre du conte
1. Un héros remarquable (ses exploits + vit selon la nature en suivant le soleil)
2. Qui est aussi généreux et naïf (sa naïveté, comme souvent, est le moteur de l’action)
3. L’invraisemblance de la coïncidence des retrouvailles
II Une scène de reconnaissance émouvante
1. Le registre pathétique
2. Le changement de rythme : une scène accélérée et qui dure. Presque un tableau.
3. le changement de personnages : les réactions/réponses du Huron sont absentes
III Une satire [texte qui décrit pour se moquer, afin de dénoncer]
1. La parodie de la scène de reconnaissance, cliché des tragédies [Voltaire en a écrit au début de sa carrière] et des romans sentimentaux. Ex : les K. agissent en parallèle, mécaniquement, et leurs réactions sont outrées.
2. La critique de l’oisiveté : une pique indirecte aux gens de cour ??
3. La satire des provinciaux : petitesse de leur univers (jardin), bêtise et ignorance (« y a t-il des peintres en Huronie ? »)

Ce plan en 2 parties convenait, mais présentait l’inconvénient de suivre l’ordre du texte :
I La singularité d’un héros exceptionnel, qui tranche avec les habitudes de la « bonne société »
II La parodie d’un cliché : la scène de reconnaissance

Rédaction de la 1ère sous-partie :
Le Huron apparaît d’abord comme un personnage robuste et vaillant. Il se lève « au chant du coq », en suivant le soleil, comme le souligne le narrateur dans la première phrase. La périphrase métaphorique : « la trompette du jour » suggère un lever matinal glorieux, digne d’un héros. L’Ingénu suit d’ailleurs ses propres règles : « selon sa coutume », qui doivent être celles de sa région natale, désignée de manière fantaisiste par le terme « Huronie ». Ces indications rappellent l’origine étrangère de l’Ingénu, pour mieux le distinguer des Bretons, et pour souligner qu’il vit selon la nature. Voltaire reprend le mythe du bon sauvage pour valoriser le mode de vie sain de son héros