L'internationalisation du contrat de travail et la langue française
« La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu'on l'aime de toute son âme, et qu'on n'est jamais tenté de lui être infidèle ». Lorsqu’Anatole France écrivit cette citation, la France est par conséquent la langue française, connaissait un rayonnement culturel mondialement reconnu. Ainsi, il ne se doutait certainement pas qu’elle connaitrait moins de deux siècles plus tard pareils remise en cause. En effet, de part ses nombreuses conquêtes coloniales, le français était une langue majeure parlée sur tous les continents. Cette ancienne langue internationale, devenue « langue commune à Bruxelles » semble désormais bien trop compliquée. Si les francophones n’ont cessé de croitre au fil du temps, la langue française recule dans tous les domaines. Ce recul de la langue française a même lieu dans des secteurs qui faisaient la fierté de la France comme la littérature ou les sciences. Désormais, l’ensemble des individus s’accordent à penser que la langue de Shakespeare est devenue la langue mondiale officielle. Que ce soit dans les congrès, les articles scientifiques ou encore le cinéma, l’anglais s’affirme de plus en plus comme la langue internationale par excellence. Le secteur illustrant le plus cette hyper-domination de la langue de Shakespeare est certainement le monde des affaires. En effet, la mondialisation ou globalisation pour reprendre le terme anglo-saxon, a permis l’explosion des flux intercontinentaux. Les Etats-Unis, de part leur rang de super puissance, ont imposé leur langue dans les affaires, que ce soit dans les flux financiers ou pour le langage juridique. Dans ce contexte, il était évident que les entreprises seraient très vite influencées par la pratique de l’anglais. Pourtant, la langue française, véritable symbole de l’identité de notre