Bien que les statistiques relatives au nombre de demandeurs d'emploi révèlent un recul du chômage fin 2006, la France fait toujours figure de mauvais élève au sein de l'Union européenne. Ce manque de performances de l'économie française en la matière conduit à s'interroger sur le fonctionnement du marché du travail et sur les déterminants de l'emploi. Parmi les différentes voies explorées se trouvent les politiques spécifiquement destinées à l'emploi, telles que les contrats aidés, la recherche d'une plus grande flexibilité du marché du travail ou bien encore l'objectif très général de rétablissement d'un niveau plus soutenu de croissance économique. La restauration d'un niveau de croissance suffisant pour créer des emplois implique que les entreprises hexagonales soient compétitives dans un marché mondialisé où la concurrence est exacerbée. La clé de réussite est connue, il faut un niveau d'investissement suffisamment élevé pour dynamiser les conditions de l'offre et de la demande. L'investissement dans une économie peut s'apprécier, comme le fait la Comptabilité nationale, en en limitant les contours à l'investissement matériel, ce qui correspond à la formation brute de capital fixe (FBCF) ; il peut également être étendu à l'investissement immatériel, ce qui englobe entre autres les activités de recherche-développement et de formation ; et enfin il peut aussi intégrer les investissements financiers en incluant cette fois les prises de contrôle d'entreprises et les investissements de portefeuilles.Si pour de nombreux analystes un taux d'investissement élevé est la meilleure réponse à apporter au chômage, la question des effets de l'investissement sur l'emploi reste pourtant très ouverte. Elle implique à la fois des débats sur l'incidence quantitative de l'investissement sur l'emploi et une pluralité d'observations sur la dimension qualitative de cette relation, car l'investissement peut aussi conduire à une modification