Une œuvre d’art peut-elle être immorale ?
« belles » , notamment devant une œuvre d’art ( qui est le résultat de la démarche artistique).
Or, on nomme immoral ce qui va à l’encontre de la loi morale (que me dicte ma raison comme étant mon devoir, ou qui résulte de l’amour que je ressens pour l’autre et qui m’interdit de penser à moi avant de penser à lui), en toute conscience, soit dans le but de faire le mal, soit parce que mes intérêts personnels me semblent plus importants que le respect du devoir. Cette définition semble difficilement applicable à une œuvre d’art ; et la morale et l’esthétique semblent renvoyer à deux registres distincts. Dans cette mesure, on peut se demander en quoi une œuvre d’art pourrait aller à l’encontre de la morale, c’est-à-dire dans quelle mesure ces deux registres peuvent s’opposer ou se rejoindre. Nous verrons dans un premier temps qu’une œuvre morale peut sembler immorale par son contenu et sa démarche ; puis on s’interrogera sur le caractère amoral de l’oeuvre d’art. Enfin, nous observerons que l’œuvre d’art ne peut pas être totalement immorale, du fait de sa forme et de son action unifiante pour les hommes. (première partie) Une œuvre d’art est souvent qualifiée d’immorale par des instances ayant autorité dans la société, et qui visent par là la démarche artistique elle-même ou bien le contenu d’une œuvre.
Les monothéismes comme le judaïsme et l’Islam condamnent la représentation de Dieu (dont il est même interdit de prononcer le nom dans la religion