L'union libre andré breton
I / UNE STRUCTURE PARTICULIERE POUR UN POEME D’AMOUR :
1) Ce poème est construit comme une litanie
On remarque en effet de multiples répétitions :
anaphore « ma femme », qui suggère que c’est bien le poète qui parle : aucun autre signe d’énonciation ne permet de le remarquer (pas de « je ») et on ne sait pas s’il s’adresse à sa femme directement ou s’il parle d’elle à la 3ème personne.
reprises constantes de la même construction de phrases : « ma femme aux... de...»
Le tout évoque de manière claire une célébration.
2) L’énumération progresse selon un ordre bien établi :
Vers 1 à 5 : début un peu désordonné (chevelure, taille...)
Vers 5 à 14 : le visage et la tête (bouche, dents, langue, tempes, sourcils...)
Vers 15 à 24 : les bras (des épaules aux doigts)
Vers 25 à 29 : les jambes (des mollets aux pieds)
Vers 30 à 50 : le tronc, avec successivement les seins, le ventre, le dos, la nuque, les hanches, les fesses (suivaient, à l’endroit de la coupure, quelques vers sur le sexe... dont j’ai préféré épargner la lecture à vos jeunes et chastes âmes !)
Vers 51 à la fin : les yeux.
Le poème fait donc un inventaire des parties du corps de la femme, depuis la « périphérie » (membres) jusqu’au « centre » (tronc).
II / LE DEPLOIEMENT DES IMAGES :
1)