L'âge de l'éléctricité
Les applications pratiques de l'électricité n'ont pas attendu les inventions décisives de la fin du XIXe siècle. Avant elles, elle est utilisée en galvanoplastie et surtout, à partir de l'arc électrique mis au point en 1808, à l'éclairage des villes. Dès 1876, la lampe à arc est remplacée par la bougie électrique, à laquelle Thomas Edison donne sa configuration définitive en 1879, si l'on excepte, plus tard, la substitution des gaz rares (néon, kryptron) au vide primitif de l'ampoule. A partir d'Edison, le système électrique est complet qui va de la production à la consommation et son succès comme entrepreneur signe l'affirmation de l'âge de l'électricité. Après lui celle-ci gagne peu à peu d'autres domaines au XX e siècle et notamment celui de l'équipement ménager, qui bouleverse la vie quotidienne
Mais c'est seulement entre 1880 et 1890 qu'interviennent les perfectionnements décisifs, qui ouvrent avec la généralisation de la mécanique, ce qu'on a dénommé «la seconde révolution industrielle» et où elle joue le rôle que le charbon avait eu pour la première, annonciatrice d'un nouveau système technique. Les progrès portent pour l'essentiel sur le transport de l'électricité loin des lieux de production, grâce à l'apparition de la haute tension ; sur la distinction, riche d'applications concrètes, entre courant alternatif et courant continu ; sur la souplesse des usages, grâce au transformateur ; sur l'augmentation en puissance des turboalternateurs ; sur les matériaux des lignes et les câbles de distribution, etc. Quelques repères permettent de mesurer ces progrès sans cesse accélérés : en 1900, les plus grosses machines à produire de l'électricité ne dépassaient pas 1,5 MW aux Etats-Unis ; en 1930, 268MW ; en 1963, 1000 MW. Quant à la haute tension, ses records étaient passés de 110'000 volts en 1908 (Etats-Unis) à 400'000 en 1952 (en Suède) et 500'000 en 1961 (URSS).
Les applications industrielles
Dans le domaine industriel les