Au 19 siècle l'école était pratiquement absente du paysage et du quotidien de la population égyptienne, contrairement à aujourd'hui. L'école est un produit social inégalement distribué, de nombreuses normes ouvrent l'accès à celle ci le sexe, la catégorie socio-économique, le lieu de résidence.

L'instruction scolaire a été en constante progression pendant le 20eme siècle, il en découla une élévation continue du niveau moyen d'éducation de la population égyptienne de 1880 à 1970. Dans les générations nées au début des années 70, 90 % des hommes et 80 % des femmes savent au moins lire et écrire. De ce point de vue Les égyptiens se distinguent de l'ensemble du monde arabe à l'exception du Liban . Les femmes connurent une histoire semblable, mais avec un retard de quatre-vingts ans sur les hommes. Celles qui étaient nées avant 1900 étaient analphabètes à 98 %. Il fallut attendre les générations 1940-1950 pour que les femmes atteignent le taux d'alphabétisation des hommes nés avant 1870, soit 20 %. Avant 1900 il était difficile d'accéder à l'enseignement secondaire; en 1960 près de 70 % des élèves du primaire, tout sexe confondu avaient poursuivi leur scolarité au delà. Néanmoins l'accès à l'université reste difficile. C'est pendant le règne de Nasser que l'éducation devient un appareil éducatif d'état et que l'entrée aux universités pour les femmes devient significative; de cette génération découlera le mariage tardif et la baisse de fécondité des femmes, cependant les femmes les moins instruites constituent les familles les plus nombreuses
Autrefois, l'éducation scolaire était réservée uniquement aux garçons, ceci produisait une élite presque entièrement masculine. L'exclusion des filles commençait dès