L'état, souveraineté, représentation
« l'État; c'est moi » disait Louis XIV, mais aujourd'hui l'État ne se confond plus avec une personne physique. On ne peut pas toucher l'État qui n'est qu'une entité abstraite à laquelle on prête souvent il est vrai les caractères d'une personne physique. L'État est une personne morale de droit public territoriale et souveraine.
L'État est souverain c'est-à-dire qu'il dispose d'un pouvoir de droit originaire et suprême et donc du pouvoir de se doter de sa propre Constitution, on dit également que l'État dispose de la compétence de la compétence. Il dispose du pouvoir de distribuer les compétences.
Par ailleurs on distingue l'État unitaire et l'État fédéral, nous nous limiterons à l'État unitaire qui est le cas de la France puisque l'article 1 de la Constitution proclame que « La France est une République indivisible ». L'État unitaire se caractérise par l'unicité des pouvoirs de l'État (un seul gouvernement, un seul parlement) et de l'ordonnancement juridique. Depuis Hobbes, les concepts de souveraineté et de représentation sont au cœur de la pensée moderne de l'État. Carré de Malberg lui, nous a montré que le terme souveraineté est apparu au Moyen-âge, en France .
Cependant, il nous faut montrer la distinction qui est faite entre la doctrine de la souveraineté nationale et celle de la souveraineté populaire. Dans la première, la souveraineté appartient à la nation, c’est-à-dire à une entité abstraite composée d’hommes vivant sur un territoire donné à un moment donné et qui tient compte de la continuité des générations ; alors que dans l’autre, elle appartient au peuple, un être réel, défini comme l’ensemble des hommes vivant sur un territoire donné. Dans le cas de la souveraineté nationale, la mise en place d’une démocratie directe est impossible, dans le cas de la souveraineté populaire la mise en place d’une démocratie directe est possible mais difficilement praticable, d’où le fait que le peuple ou la