l'abolition
La première abolition connue fut celle de l’archonte grec Solon au vie siècle av. J.-C.1. Sa législation, la seisakhtheia ou « libération des dettes », ne concernait cependant qu’une catégorie très particulière de la population, les citoyens athéniens asservis pour dettes. Elle interdisait toute créance garantie sur la personne du débiteur, mais également la simple vente d'un Athénien libre, y compris par lui-même. Solon essayait d'enrayer la crise économique et sociale que traversait Athènes : l'esclavage pour dettes des paysans prenait de telles proportions qu’il mettait en danger le fonctionnement de la cité. Toujours pendant la période antique, les Esséniens auraient condamné l'esclavage si l'on en croit Flavius Josèphe2.
Il semble que le déclin prononcé voire la disparition de la vente d'esclaves en France date du viie siècle. La tradition établit un lien entre ce phénomène et les décisions de Bathilde, reine des Francs et régente du royaume. Anglaise de souche royale, elle connaissait elle-même la servitude lorsqu'elle avait débarqué dans le royaume qu'elle devait bientôt diriger, sans doute enlevée par des pirates barbaresques. Achetée par le maire du palais de Neustrie, elle se vit libérée de son état de servitude par l'intérêt que lui portait le roi Clovis II. Un fois devenue veuve en 656, elle assuma le