L'exercice de la souveraineté est il conforme à l'idéal démocratique ?
Dans son œuvre Le Droit de savoir (2013), Edwy Plenel, journaliste politique français, énonce que « la souveraineté du peuple, c’est la nation à l’état abstrait, c’est l’âme du pays ; elle se manifeste sous deux forme : d’une main, elle écrit, c’est la liberté de la presse ; de l’autre, elle vote, c’est le suffrage universel. »
L’Etat est son propre souverain, ainsi il n’existe nul pouvoir supérieur à sa souveraineté. Cette souveraineté de l’Etat constitue sa force absolue, mais également son pouvoir étatique, pouvoir de droit originaire. La souveraineté est le principe de l'autorité suprême. En matière de politique, la souveraineté est le droit absolu d'exercer une autorité (législative, judiciaire et/ou exécutive) sur une zone géographique ou sur un peuple. La souveraineté nationale se caractérise par l'indépendance de l'Etat-nation par rapport aux autres Etats ou à des instances internationales. Cependant les Etats-nation peuvent accepter librement de céder une partie de leur souveraineté à des instances fédérales ou communautaires ; l’Etat reste souverain dans la mesure ou lui-même consent à céder une partie de sa souveraineté, il n’est pas contraint. Pour Jean Bodin (XVI) la souveraineté est un attribut essentiel de l’Etat : « La souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d’une République ». Nul pouvoir n'est supérieur à la puissance souveraine qui ne peut donc être anéantie. Cependant elle n'est pas sans limite : elle s'exerce uniquement sur le domaine public. Pour Jean-Jacques Rousseau, le peuple est le seul détenteur légitime de la souveraineté. C'est la Constitution qui définit comment s'exerce la souveraineté, ses institutions et leurs contrôles. Dans les systèmes politiques modernes la souveraineté est détenue généralement par la nation dans le cadre d’une démocratie représentative, mais elle peut être également populaire dans le cadre d’une démocratie