L'humanisme n'est pas une idée nouvelle, c'est même peut-être une des pensées les plus anciennes qui soit. Depuis l'antiquité des philosophies mettent l'homme au coeur des préoccupations et les mouvements humanistes naissent et meurent à chaque époque. La Renaissance a vu la pensée humaniste ressurgir d'outre-tombe et se perpétuer au fil des siècles, rassemblant les plus grands penseurs de chaque génération, de De Vinci à Camus. Aujourd'hui, se dire humaniste n'est pas un acte de courage, de rebellion. Une majorité de gens peuvent se dire humaniste qu'ils travaillent pour une ONG humanitaire ou simplement en croyant en l'homme. L'humanisme qui fait le coeur de ce mouvement n'est pourtant pas exactement le même. Bien sûr l'homme reste au coeur de ses préoccupation, c'est ce qui fait la définition même de l'humanisme mais il s'agit ici d'un projet de société, d'un projet politique dans toute sa globalité. C'est un humanisme social, économique, écologique, civique et politique. Le postulat est simple : l'Homme peut et doit être maître de son destin. Ce postulat, aussi simple puisse t-il être, nécessite toutefois d'être explicité. Il est considéré ici l'Homme dans toute sa généralité, sans distinction aucune. Une humanité universelle donc qui reconnait à chacun la capacité mais aussi le droit absolu et inaliénable de choix, de décision et donc de contrôle sur sa vie et son destin (comprendre ici futur, sans notion aucune de déterminisme). C'est une pensée qui emprunte beaucoup à l'existentialisme sartrien, mettant l'homme face à son existence et sa responsabilité en tant qu'individus capable de choix. Appliqué à la société et à la politique, cet humanisme se concrétiserait par un modèle de démocratie de type athénien. Toutefois, humanisme ne veut pas dire que l'on abandonne tout pragmatisme. En 1819, Benjamin CONSTANT à parfaitement démontré que le modèle de démocratie directe utilisé par Athènes au Ve siècle avant notre ère ne pouvait fonctionner dans