L'échange est il le fondement de la vie sociale ?
- échanger c’est donner pour recevoir en retour. L’échange est en ce sens d’abord matériel (je donne quelque chose et reçoit quelque chose en retour), lié à l’intérêt (cela signifie que j’entretiens une relation d’échange car j’y trouve un intérêt puisque j’ai quelque chose à y gagner) et économique (la régulation et l’organisation des échanges, c’est précisément ce que l’on appelle l’économie, passant notamment par l’invention de la monnaie qui est précisément ce qui permet de faciliter les échanges).
- échanger, c’est partager, au sens de communiquer (échanger des idées par exemple). Ici alors, l’échange pourrait être gratuit et désintéressé – ou à tout le moins viser un intérêt commun et non plus seulement individuel.
- échanger, c’est créer du lien social. Les échanges affectifs ou sociaux (symboliques et liés au sentiments), constituent le fondement de l’organisation de la société en un groupe cohérent.
- l’échange, opération par laquelle deux ou plusieurs parties font circuler des biens, des services ou des signes, suppose donc à la fois le consentement et la réciprocité. Il se distingue de la main mise, dont il n’a pas la violence, et du don, relation unilatérale.
La société et le contrat.
Voir cours sur la politique. La société est basée sur un contrat fondamental qui est un échange motivé par l’intérêt particulier : j’échange ma force, ma liberté naturelle contre la sécurité. C’est dans mon intérêt (cela me permet de survivre) et dans l’intérêt de l’État (cela lui permet de survivre c'est-à-dire de ne pas se dissoudre dans des guerres incessantes).
Rousseau – Emile, III
« Nulle société ne peut exister sans échange, nul échange sans mesure commune et nulle mesure commune sans égalité. Ainsi, toute société a pour première loi quelque égalité conventionnelle, soit dans les hommes, soit dans les choses. L’égalité conventionnelle entre les hommes, bien différente de l’égalité