L’action
L’originalité de la franc-maçonnerie par rapport aux autres associations et institutions humaines tient à sa nature de société initiatique et à ses méthodes de travail. Elle n’est ni une secte - car elle n’a pas de doctrine à imposer aux autres hommes, ni un parti car elle ne cherche pas à conquérir le pouvoir -, ni une Église, car, si elle se veut universelle, son prosélytisme est limité et n’exclut aucune croyance. L’initiation, dont les épreuves permettent au profane de devenir apprenti, puis d’accéder aux grades de compagnon et de maître, revêt à la fois une signification symbolique - la renonciation aux habitudes du monde et la découverte de la « lumière » - et une valeur éducative - la préparation au langage des symboles. Il ne s’agit pas de la révélation mystique de quelque absolu ésotérique, mais, plus simplement et sagement, de l’acquisition des moyens et des instruments de la recherche maçonnique. Plus qu’une simple cérémonie de réception, l’initiation engage le maçon à se libérer de ses préjugés, à se dépouiller de ses passions et à prendre une meilleure mesure de ses forces spirituelles et morales.
L’enseignement maçonnique n’est pas celui d’une doctrine, mais celui d’une méthodologie de la connaissance par le truchement des symboles : universels et intemporels, ils peuvent aider tous les hommes à mieux comprendre le monde sans imposer de préalable idéologique. Aussi bien, pour l’essentiel, le symbolisme maçonnique est-il celui des outils : équerre, compas, règle, ciseau, niveau, levier ; des formes : triangle, étoile à cinq branches ; des nombres : 3, 5, 7, ou des lettres ; et non pas celui des œuvres, sinon celui de la pierre brute, qui doit être taillée et polie, et celui du temple, dont la construction et l’embellissement mobilisent éternellement le travail des francs-maçons.
Le secret maçonnique, si souvent invoqué comme la volonté de cacher des actions malfaisantes, s’explique d’abord par la nécessité de