L’afrique subsaharienne, entre instabilité et interventions multilatérales
Le document est une carte réalisée pour le journal français Le Monde diplomatique paru en février 2009 qui met en évidence les difficultés géopolitiques de la Centrafrique.
L’analyse du document permet de mettre en évidence deux axes de réflexion.
1er axe : les zones d’instabilité et les acteurs
Deux zones sont particulièrement instables en République centrafricaine : au nord-ouest et au nord-est à la frontière avec le Tchad et le Soudan.
La rébellion est hétérogène, mais les différents groupes armés s’opposent au régime en place. Des combats ont donc lieu entre les forces gouvernementales et des bandes armées qui sont parvenues à étendre leur présence sur des villes du nord et de l’ouest. Ces mouvements oscillent entre contestation politique et dérives criminelles. Mis en difficulté, ils trouvent refuge dans les pays voisins Tchad et Soudan.
2e axe : les enjeux du conflit
La République centrafricaine est une ancienne colonie française, riche en uranium. Une présence militaire française dans la capitale Bangui montre son soutien aux forces régulières et donc une ingérence dans un conflit interne (utilisation d’avions français pour acheminer les troupes gouvernementales et bombardement des rebelles par des avions français stationnés au Tchad).
Guerre civile, ce conflit touche des civils qui doivent se réfugier dans la brousse et abandonner leurs cultures. Ceci entraîne une situation alimentaire très tendue. Les exactions contre les populations sont aussi très nombreuses : massacres, viols, tortures, pillages de la part des rebelles mais aussi des forces gouvernementales peu contrôlées, dans une partie du territoire qui, elle aussi est devenue une « zone grise ».
Conflit aussi de dimension internationale puisque les rebelles trouvent refuge dans les pays voisins très instables (conflit du Darfour) et que les grandes puissances interviennent également sous l’égide de l’ONU