L’intimité, un sujet trop intime
Côtoyer l’intimité de l’autre est le quotidien dans les hôpitaux.
Le droit au respect de la personne et de son intimité est inscrit dans le titre VII de la charte du patient hospitalisé de 1995 qui précise que : "Le respect de l'intimité du patient doit être préservé lors des soins, des toilettes, des consultations et des visites médicales, des traitements pré et post-opératoires, des radiographies, des brancardages et à tout moment de son séjour hospitalier. La personne hospitalisée est traitée avec égards et ne doit pas souffrir de propos et d'attitudes équivoques de la part du personnel".
Il est important de signaler qu’avant de respecter autrui et surtout afin de mieux respecter autrui, il faut dans un premier temps se respecter soi même. Et pour aborder au mieux l’intimité d’une personne, il faut s’interroger sur sa propre intimité.
Intimité: difficulté pour le soigné
L’une des spécificités de la relation soignant/soigné est précisément son caractère intimiste.
Dans tout soins infirmiers, l’intimité du patient rentre en jeu, et il est souvent difficile de l’aborder de manière naturelle avec le soigné.
En effet, l’intimité reste aujourd’hui un tabou dans notre société et plus précisément au sein des hôpitaux. Elle est pourtant présente dans chaque relation entre le soignant et le soigné.
On peut distinguer trois « catégories » d’intimité:
- Une intimité physique ou corporelle, le soigné dévoile son corps à l’autre. Le soignant regarde, touche…
Elle est souvent la plus redoutée. De la part des deux parties, il y a souvent un sentiment de dégout, de rejet, d’indifférence et a la fois une part d’attirance, de compassion, d’attention face a cet acte.
- Une intimité émotionnelle, le soigné