L’évolution des villes occidentales du milieu du 19e siècle a 1939
De 1850 à 1939 la mutation des économies européennes amorcée à la fin du XVIIIe siècle se poursuit et s'accélère. L'industrialisation, lié aux progrès techniques, consacre le rôle des villes et bouscule les sociétés rurales traditionnelles. L’urbanisation, tout comme l'industrialisation a considérablement transformé les sociétés occidentales. Avec l’industrialisation sont nées les villes modernes. La population citadine n’a cessé d’augmenter depuis le début de l’ère industrielle. Comment expliquer l'essor des villes durant cette période? Quels sont les caractéristiques de ces nouvelles villes européennes?
L'urbanisation augmente fortement dans les pays industrialisés entre 1850 et 1950, comme on le voit pour le Royaume Uni, où le taux passe de 48% à 83%. Cependant, on observe des différences entre les états, ce qui est dû à leur avancée dans le processus d'industrialisation.
En effet, le Royaume Uni a connu la première Révolution industrielle dès la fin du XVIIIe siècle, alors que la Russie, qui reste peu urbanisée(34% en 1950), est un pays plutôt agricole jusqu'au milieu du XXe siècle. Le charbon devenant la première source d'énergie pour l'industrie, conditionne de plus en plus la géographie industrielle de l'Europe : les usines se localisent dans des bassins industriels situés à proximité des gisements charbonniers : les « pays noirs ». Dans les principaux pays industrialisés d'Europe, la population urbaine est plus nombreuse que la population rurale. Cette urbanisation conquérante se manifeste par la multiplication de grandes villes : 22 villes de plus de 100 000 habitants en Europe en 1800, pour 86 en 1910 ; c'est aux États-Unis que l'on compte le plus de villes de plus d'un million d'habitants. Ces grandes villes, qui attirent l'exode rural ou les immigrants, sont soit les capitales