Rémi Hulot : un inconnu qui me fait peur Dénoncé , pour travail dissimulé par des amis qui me voulaient du bien, j’ai été incarcéré le 14 octobre 2014 au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville. J’y ai suivi un chemin de croix qui aura duré quarante-et-un mois. Choqué par le climat ambiant destructeur de mon âme, j’ai consigné jour après jour mes impressions, mes réflexions et quelques évènements qu’il m’a été donné de vivre dans ce monde déshumanisé. …afficher plus de contenu…

C’est uniquement à cet instant que j’ai compris qu’il s’agissait de policiers qui me braquaient. J’ai alors levé les bras en l’air. Un d’entre eux a ouvert ma portière gauche et a enlevé ma ceinture de sécurité. Tout s’est passé très vite ensuite, j’ai été jeté au sol comme on jette un bagage par la fenêtre d’un train puis j’ai été traîné à terre quelques mètres sur le ventre jusque sur le bas côté de la chaussée. J’ai entendu mes lunettes frotter sur le bitume sans pour …afficher plus de contenu…

L’hypocrite montrait désormais son vrai visage. En me reconduisant dans les geôles, il a claqué sa dernière cartouche, la plus dégueulasse également. Il connaissait ma vie sur le bout des doigts et savait que mon fils de cinq ans était en soins intensifs pour ne pas dire palliatifs ; alors avec des trémolos de hyène dans la bouche, il m’a demandé de ses nouvelles. Grâce à ce type, je sais aujourd’hui ce qu’est le regard d’un enculé ! Celui que je lui ai jeté en guise de réponse a dû lui en dire long sur les idées meurtrières qui passaient dans ma tête et sur ce que je pensais de lui. Il n’a pas osé insister. A dix-sept heures, j’étais à nouveau dans mon trou à merde, je devrai y séjourner jusqu’à ma comparution devant le juge d’instruction prévue pour le