Tuesday 3rd november 2014
FAGETTE
Aurore Jack Kerouac, On the Road
LS1

Il commençait à pleuvoir à torrent lorsque je m'étais tiré de là. C'était montagneux. La rivière a envahi la route 6, s'est enroulée autour du carrefour giratoire puis a disparu dans la nature.Non seulement, il n'y avait pas de circulation mais en plus de ça des seaux de pluie se sont mit à tomber et je n'avais aucun abri. Je devais courir sous quelques pins pour me mettre à l'abri mais ça a été sans succès. Je commençais à pleurer, à jurer et à me taper la tête moi même pour avoir été un imbécile. Je me situais à 40 miles au nord de New York ; tout le chemin, je m'inquiétais sur le fait que dès le tout premier jour, je ne faisais que me déplacer vers le Nord au lieu du voyage vers l'ouest comme convenu au départ. Maintenant j'étais bloqué sur mon accrochage au nord. Je courais le quart d'un km à une station mignonnette de style anglais abandonnée et j'étais resté debout sous le rebord anti goute de l'avant toit. En haut, au dessus de ma tête, le grand poilu Bear Moutain faisait gronder le tonnerre qui mettait la foudre de Dieu en moi. Tout ce que je pouvais voir, c'était des arbres dans la brume ainsi que le lugubre espace naturel qui se haussait vers le ciel. « qu'est ce que je fais ici ? Je maudissais et pensais à Chicago. « Même maintenant, ils sont tous en train de s'amuser tandis que moi je suis là, quand vais je y arriver ? » et ainsi de suite.
Finalement, une voiture a fini par s'arrêter à la station de remplissage désertique, l'homme et les deux femmes à l'intérieur souhaitaient regarder une carte. Je me suis approché et j'ai fait signe sous la pluie, ils s'interrogeaient. Je ressemblais à un fou avec mes cheveux mouillés et mes chaussures comme des éponges. Mes chaussures, imbécile que je suis étaient des sandales mexicaines qui paraissaient comme des passoires et qui ne convenaient pas pour les nuits pluvieuses d'Amérique ainsi que pour les