Échange internationaux et croissance
Au cours de ces dernières années, l'évolution économique mondiale a été dominée par deux faits : d'une part, la mise en œuvre, dans les pays sous-développés aussi bien que dans les pays économiquement avancés, de politiques de développement ; d'autre part, une intensification des échanges internationaux favorisée par l'abandon des restrictions quantitatives, la consolidation et l'abaissement des droits de douane, la constitution de vastes aires au sein desquelles circulent avec une liberté de plus en plus grande marchandises, services et capitaux.
La croissance économique, dont le monde a bénéficié de façon continue, a stimulé les échanges en suscitant notamment un accroissement des exportations ; mais l'expansion des échanges a, de son côté, favorisé la croissance. On a pu soutenir que les effets de la création de l’UE sur la croissance des pays membres étaient négligeables et qu'en fait c'était cette croissance qui avait permis l'établissement sans difficultés majeures du marché commun. Certes, la détermination des causes et des effets en économie ne s'accompagne jamais de certitude ; mais il est difficile de contester que le développement des échanges intra-communautaires, les transformations des structures de production provoquées par l'élimination des contingents et l'abaissement régulier des droits de douane, l'adaptation par les firmes de leurs programmes de développement et de leurs plans d'investissement aux exigences d'un grand marché européen, l'élargissement des perspectives des agents économiques, ont été déjà et seront dans l'avenir des facteurs puissants de progrès économique et social.
S'il fallait une confirmation de l'importance qui peut être attachée au développement des échanges comme stimulant de la croissance, on la trouverait dans la politique d'expansion et par une concurrence plus libre avec les industries d'autres pays ; elles seront en mesure d'accroître leurs efforts en vue du développement d'un système économique plus