École et inégalité sociale
Chapitre 2 : École et inégalités sociales
2.1 La scolarisation des inégalités sociales
2.1.1 Unification du système d'enseignement et expansion scolaire
Une croissance scolaire sans précédent du niveau de formation de la population :
Lié d'une part à un allongement des temps de scolarisation
Lié d'autre part à un phénomène de massification des effectifs scolaires : proportion toujours plus importante. Les sociologues parlent plus volontiers de « massification » que de « démocratisation »
Conséquence : Élévation des niveaux de formation et élévation des taux de diplomation : part des diplômes augmente, ainsi que le niveau de diplôme. Le diplôme est devenu un passage obligé de la scolarité, aujourd'hui on pense qu'une scolarité qui ne débouche pas sur un diplôme n'est pas réussite. Le diplôme est protecteur dans la vie sociale et professionnelle. Les bacheliers ne cessent d'augmenter, le nombre d'étudiants aussi. 2.1.2 Une société à école
Société dans lesquelles l'école est devenue incontournable, inévitable. Aucune trajectoire sociale n'échappe à l'école. On peut caractériser nos sociétés par :
Une omniprésence de l'école. L'école vient organiser de l’extérieur la vie familiale.
L'école comme l'un des traits spécifiques de nos sociétés contemporaines
En 2009 : 15 millions d'élèves, apprentis, étudiants. 1 307 000 agents scolaires dont 887 000 enseignants (prive/public). 66 300 écoles, collèges, lycées, 83 universités. Dépense intérieure d'éducation : 129,7 millions d'euros, soit une dépense de 2000€ par habitant, 7% du PIB.
Idée que l'école est la solution à tous les problèmes économiques et sociaux
Forme scolaire comme forme dominante de socialisation :
→ Scolarisation des relations d'apprentissage. L'apprentissage pratique est un apprentissage qui souvent n'est pas perçu comme un apprentissage véritable. La plupart des apprentissages se font de manière scolaire.
→ Des effets durables de socialisation :