Paris, le 6 aout 1905

Mon cher Marcel,
Cela fait quelques temps que nous ne nous sommes pas vu, je voulais donc te prévenir que je descendrai bientôt de la capitale quelques jours et que ce serait une bonne occasion pour se retrouver. Ainsi je pourrai te présenter celle qui a fait chavirer mon cœur. Je l’ai rencontré il y a quelques mois de cela dans un café de l’est parisien, elle m’a tout de suite surpris par sa beauté sans faille. Vois-tu, c’est le genre de femme que tu suis du regarde sans même t’en apercevoir lorsque tu la croise dans la rue. Avec sa chevelure de feu, elle est la reine de mon cœur. Ahh sa chevelure, si tu la voyais… Elle m’inspire des sentiments si intenses, que je ne saurai les traduire par des mots. Son rouge, sa couleur, ses boucles, son odeur, sa texture... Tant de choses qui sont impossibles à décrire.
Je me suis mis à écrire des poèmes car il n’y a que comme ça que j’arrive à retranscrire ce que m’évoque ce feu ardant sur sa tête. Comme tu rirais si tu me voyais, le soir, écrire mes quelques sonnets lyriques, m’arrêtant à chaque vers, chaque mot, chaque lettre pour dévoiler un sourire béat dédié à la splendeur sans faille des lignes de bonheur qui ornes son crâne.
Je t’enverrai l’un de mes textes prochainement, ainsi peut-être comprendra tu mieux avec ce langage magique qu’est la poésie ce que fait ressentir cet amas angélique.
Sur ce j’attends avec impatience ta réponse et te dis à la prochaine fois mon chère amis.

Doryan
Simon