Antigone

par

Tragédie et philosophie

Juste au milieu de la pièce, le Chœur apparaît et annonce que la tragédie est sur le point de débuter. Son discours offre un commentaire décisif de la nature de cette tragédie. Ici, la tragédie apparaît comme une machine en ordre parfait. La tension de l’intrigue tragique est la tension du printemps – attendant patiemment l’élément catalytique. La tragédie appartient à un ordre à l’extérieur de l’action humaine. La tragédie prendra lieu, quel que soit la position des acteurs ou leur degré de préparation. C’est un vrai suspense, car le spectateur connaît – généralement – la fin de l’histoire en avance, ce qui lui permet d’anticiper encore plus cette fin. Ici le suspense est le temps qui passe minute après minute, avant la réalisation de ces événements tragiques. Comme le note le Chœur, dans la tragédie tout a déjà pris place.

Ayant comparé la tragédie à d’autres médias, le Chœur la distingue ensuite du mélodrame : la tragédie est pure, parfaite et relaxante, libre de personnages extrêmement dramatiques, de dialogues et d’intrigues déformés de manière incontrôlée.

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