Dans le récit, la nature se présente le plus souvent aux personnages sous la forme de proies servant à les sustenter ou de prédateurs cherchant à les dévorer. Déjà dans la première partie du récit, Naoh s’abstient d’ôter inutilement la vie à un adversaire vaincu lorsque ce dernier ne représente pour lui aucune menace immédiate ou prochaine. Aussi dans la seconde partie du roman, Naoh conclut-il avec le mammouth, titan incontesté de l’ère préhistorique une alliance qui sort du rapport éternel de proie et de prédateur. Une alliance dans laquelle le mammouth n’a pas d’intérêt véritable à collaborer avec l’Homme. De ce fait, Naoh trouve lors de son séjour parmi les grands mammifères des leçons qui feront de lui un meilleur meneur.
« […] maintenant qu’il connaissait les mammouths, il les trouvait moins durs, moins incertains, plus équitables que les hommes. Leur chef n’était pas, tel Faouhm, redoutable à ses amis mêmes : il conduisait le troupeau sans menaces et sans perfidie. Il n’y avait pas un mammouth qui eût l’humeur féroce d’Aghoo et de ses frères […] »
Une alliance semblable se forme avec une autre horde d’hommes