La mondialisation n'est pas coupable

par

Un monde à somme nulle ?

1. La compétitivité : une dangereuse obsession

 

Krugman remarque que la majorité des économistes, et partant des dirigeants politiques, accrédite la thèse selon laquelle chaque État est, ainsi que le disait le président américain Bill Clinton quand il était au pouvoir, « comme une grande entreprise en compétition sur le marché mondial ». Krugman commence par démontrer purement et simplement que la comparaison est erronée. Au moment où Krugman écrit, les exportations aux États-Unis ne représentent que 10 % du PIB, c’est-à-dire que 90 % de la production américaine est destinée à la consommation américaine. Au contraire, il n’existe pas d’entreprise qui ne produise principalement que pour ses propres salariés. En outre, s’il y a une concurrence entre les États, qu’un pays à forte croissance économique gagne effectivement en poids politique international, cette concurrence n’a rien à voir avec la concurrence entre des entreprises. Si Pepsi vend davantage, ce sera aux dépens de Coca-Cola. Mais si par exemple l’Allemagne a une bonne croissance économique, cela ne va pas nuire aux autres puissance

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur Un monde à somme nulle ? >