L’auteur, pour sa seule fiction, s’est inspiré de l’histoire, mais pas n’importe laquelle : celle d’un empereur qui fut exilé pour s’assurer qu’il ne reviendrait pas. C’est bel et bien une fiction, inspirée de la réalité, qui ne fit pas l’unanimité parmi les critiques français, mais dont certains soulignèrent l’audace et le caractère de conte philosophique, comme François Nourissier qui estime : « On ne sait plus depuis deux siècles écrire de contes philosophiques de cette tenue-là », séduit par cette alternative fictive à l’histoire.
Conscient de ses nombreux exploits et revers et de son importance historique en France mais aussi en Europe, l’auteur montre ici un Napoléon dont les aventures et les épreuves constituent une épopée bien difficile et surprenante, « comparable » à ce que chacun connaît de ses batailles dans les livres d’histoire. Leys livre ici une étrange uchronie, pleine de dérapages historiques, fourmillant de petits détails, certains avérés et d’autres imaginaires. L’uchronie désigne un récit se basant sur des faits historiques réels, puis s’en dista