La petite fille de Monsieur Linh

par

Un livre humaniste, engagé

En entreprenant de conter de l’intérieur l’expérience immigrante, surtout celle des plus vulnérables, les réfugiés, Philippe Claudel se place fermement du côté de la compassion envers ceux-ci. Sans le dire ouvertement, il rejette la fermeture des frontières aux réfugiés, insistant sur leur droit de trouver refuge et le fait que l’amitié peut se nouer entre un réfugié et un homme très banal, en dépit de l’incompréhension linguistique. Et bien qu’il y ait des points de repère permettant de deviner de quel pays provient M. Linh, c’est néanmoins une histoire universelle : il pourrait être de n’importe quel pays souffrant de la guerre, arrivant dans n’importe quel port de refuge en Europe ou en Amérique.

Ce sur quoi insiste Claudel est que tout être humain a besoin de repères, et qu’un immigrant, surtout un réfugié, sera complètement déboussolé à son arrivée dans un nouveau pays. Si ceux qui les accueillent ne leur offrent aucun nouveau repère, quelque chose à quoi s’accrocher, ils ne leur donnent pas un véritable accueil. C’est les traiter seulement en étrangers et s’assurer

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur Un livre humaniste, engagé >