Le Collier de griffes

par

Le poète voyant

Dans « Inscription », la poète annonce : « Je dirai donc en ces paroles / Mes visions qu’on croyait folles, / Ma réponse aux mondes lointains / Qui nous adressaient leurs messages ». Il y dit encore qu’il a su « montrer le monde nouveau ». Le poète parle à nouveau dans « Indignation » de ce frisson nouveau qu’il semble imprimer à la poésie, et de la situation particulière que lui valent ses pouvoirs particuliers : « J’ai tout rêvé, tout dit, dans mon pays », et donc : « Le monde nouveau me voit à sa tête. » Sa puissance semble ne pas avoir de limites ; toujours dans « Inscription », le poète l’exprime ainsi : « Le temps veut fuir, je le soumets ». Et c’est ainsi victorieux qu’il se présente également dans « Conquérant ». En avance sur son temps, le poète anticipe qu’il n’aura la reconnaissance qu’il mérite que dans un futur indéterminé : « Et les hommes, sans ironie, / Diront que j’avais du génie ».

Le poète semble ainsi élaborer un chant futur, créer par la parole un monde nouveau, en témoigner tout à la fois. Il évoque, toujours dans « 

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