Macbeth

par

L'ambition criminelle et le pouvoir corrupteur : être un roi ou être un tyran ?

Quand elle n’est pas encadrée par une conscience et une morale, l’ambition ne mène qu’à l’échec : c’est la morale de Macbeth. Pire, elle mène ici à la tyrannie. En effet, les deux personnages principaux de la pièce, Macbeth et Lady Macbeth, n’obéissent pas à une ambition constructive : en assassinant Duncan, ils ne débarrassent pas l’Écosse d’un tyran, ils ne font qu’étancher leur soif de pouvoir, sans vision à long terme de ce que le pouvoir absolu leur permettra de construire. Au début de la pièce, Macbeth est un général compétent et estimé que rien ne semble pousser vers le mal ; pourtant, il suffit d’une apparition manifestement maléfique – celle des trois sorcières – pour attiser en lui le feu de l’ambition : le désir de pouvoir est le plus fort. Mais c’est un ambitieux au petit pied : il ne passerait pas à l’acte si son épouse ne l’y poussait pas.

Qu’y gagne le couple criminel ? Rien de bon. À peine installé sur le trône, Macbeth sombre dans une paranoïa entretenue par un sentiment de culpabilité ; sa vision du fantôme de Banquo, que lui seul voit, en est un signe. Il combattrait

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