Vipère au poing

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Le récit paroxystique d’une enfance maltraitée

Vipère au poing est un classique de la littérature traitant de l’enfance maltraitée, au même titre que Poil de Carotte de Jules Renard, ou David Copperfield de Charles Dickens, ou que les pages consacrées par Victor Hugo à Cosette enfant dans Les Misérables. À ce titre, la lecture du roman est poignante tant les situations décrites sont insupportables.

Dans le cas du narrateur, comme dans celui du petit protagoniste de Poil de Carotte, le caractère odieux de la situation est décuplé par le fait que l’auteur de la souffrance de l’enfant est la personne qui est supposée incarner l’amour absolu : la mère. Cosette est maltraitée par les Thénardier, ses « tuteurs », David Copperfield est maltraité par toute une société industrielle et indifférente, mais être maltraité par la mère est le dernier cercle de l’enfer de la maltraitance enfantine. Le sein de la mère nourrit et réchauffe ; pas celui de Folcoche. Le narrateur l’exprime ainsi, s’adressant à lui-même : « Tu as trouvé dans ton foyer la contre-mère dont les deux seins sont acides. La présure de la tendresse, qui fait cailler le lait dans l’es

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