La Destruction Du Voreux

une tache noire. Oui, une fosse, le Voreux... Tenez! le coron est tout près. A son tour, de son bras tendu, il désignait dans la nuit le village dont le jeune homme avait deviné les toitures. Mais les six berlines étaient vides, il les suivit sans un claquement de fouet, les jambes raidies par des rhumatismes; tandis que le gros cheval jaune repartait tout seul, tirait pesamment entre les rails, sous une nouvelle bourrasque, qui lui hérissait le poil. Le Voreux, à présent, sortait du rêve. Etienne

mot d'ordre : la destruction de tout pour donner une société nouvelle. Il méprise les ouvriers qui selon lui ne rêvent que de devenir bourgeois, ce qui n'arrivera jamais. Il sabote la cuve de la fosse de la mine ce qui la fait s'effondrer, laissant des mineurs agoniser au fond. (« sans amis, sans famille sans amour, sans sentiments») Rasseneur : Ancien haveur de la Compagnie, il à été renvoyé et est devenu Cabaretier. Il tient avec sa femme « l'Avantage » à la sortie du voreux. Devenu le chef

personnage du Minotaure lui-même est une figure terrifiante, dévoratrice, présente dans le roman sous la forme de deux entités : l'une qui est la mine elle-même en tant que dieu dangereux, dévorateur (La mine où aura travaillé Etienne Lantier, s'appelle le Voreux ; il y a de la dévoration, l'idée de la voracité dans le mot) et l'autre entité dont le poids est très grand, c'est le capital avec un "C" majuscule, le Capital qui est à la fois Minotaure et Moloch (vous savez que dans une religion de l'Antiquité

noircis de charbon et les tue parfois. La violence est également perceptible dans la lutte des classes; le personnage anarchiste de Souvarine prône la destruction totale comme moyen d'action. Durant la grève, la violence est perceptible chez les manifestants, et c'est la violence qui leur répond puisque c'est l'armée

Il parvient même à renouer avec Catherine, malgré qu’il soit répugné du couple qu’elle forme avec Chaval. Il fait connaissance de son voisin de chambre chez Rasseneur : il s’agit de Souvarine, un machineur russe, partisan de l’anarchie et de la destruction complète. Étienne discute beaucoup avec lui des projets socialistes qu’il veut mettre en place pour aider les ouvriers. Après avoir participé à la Ducasse, la fête des mineurs, Zacharie se marie et quitte les Maheu : la Maheude engage alors Étienne

les alcooliques. Elle est tellement convaincue de sa victoire qu’elle semble quasiment les ignorer. C’est ainsi qu’elle « continuait et laissait couler sa sueur d’alcool » comme un travailleur qui économise ses forces pour accomplir sa tâche de destruction irrépressible. La métaphore de « la sueur » ensuite se transforme en « une source lente et entêtée » comme pour souligner la dialectique infernale qui la caractérise. Sans doute que le narrateur ici fait allusion au phénomène bien connu de l’alcoolisme

romans les plus célèbres, Germinal, nous montre, dès l'incipit, le héros Etienne Lantier qui lui aussi ne possède pas de qualités exceptionnelles. Mineur, renvoyé pour avoir giflé son patron après avoir bu, il cherche du travail et en trouve dans le Voreux. Il sera celui qui conduira les ouvriers à la grève à l'aide de Toussaint Maheu et de sa famille. Jules Vallès, nous présente dans le premier livre de la trilogie L'enfant, quasi autobiographique, Jacques Vingtras. Jeune garçon maltraité par sa mère

Mais cet ouvrage aurait été incomplet, si « tout ce qui traîne et tout ce qui se lamente au-dessous de l'homme » n'y avait trouvé place. L'immense tendresse de Zola pour les animaux donnait à ceux-ci un droit de cité. Bataille, doyen de la mine du Voreux, et le pauvre Trompette devaient fraterniser avec Bonhomme, le vieux cheval, le vieil ami du docteur Pascal ; les bons chiens Mathieu et Bertrand méritaient de revivre ensemble, dans un même livre; l'infortunée Pologne, l'égoïste Minouche, le joyeux

écrivain imprégné de son temps, il s’avère aussi un auteur qui possède, de toute évidence, sa spécificité et son originalité. Et nombre d’écrivains du siècle suivant ont souligné le rôle nouveau qu’il sut donner à la description (Robbe-Grillet), la destruction des structures traditionnelles du roman (Ricardou), l’effet de mise à distance du réel et la subversion du sens qu’il semble rechercher systématiquement. Un nouveau modèle romanesque On demandera à la classe de réfléchir en quoi Flaubert renouvelle

[Cotard] décrit six principaux symptômes qui sont l’anxiété mélancolique, l’idée de damnation, de possession (démonopathie), les propensions au suicide, aux mutilations volontaires, l’analgésie, les idées hypocondriaques de non-existence et de destruction de divers organes, du corps tout entier, de l’âme, de Dieu…, enfin les idées d’immortalité et d’énormité16. » Pour finir cette tératologie de la psychopathologie zolienne, nous voulons évoquer François Mouret de La Conquête de Plassans, dont la