Écriture d'invention "L'horreur du front"

600 mots 3 pages
« Bonjour à toutes et à tous. Comme vous le savez déjà sûrement, je m’appelle Olivier et je suis un ancien combattant. J’aimerais dire que c’est un véritable honneur que d’être en votre compagnie aujourd’hui, mais je dois tout de même avouer que j’aurais préféré ne jamais avoir à parler du sujet dont nous allons discuter à cette conférence. Je le regrette tout autant que l’existence de cette guerre. Mais malheureusement, nous ne pouvons pas revenir sur le passé et ce qui est fait est fait. Je tiens à commencer à vous expliquer combien la guerre est un endroit hostile, déchirant, dont on ne ressort pas sain et sauf, même si l’on en ressort vivant. J’ai tout d’abord dû quitter ma famille, ce qui fut très douloureux sur le coup et ne le fut qu’encore plus par la suite. Je repensais à tous ces moments passés avec mes amis et à mon enfance, seulement j’étais en train d’avoir des songes si subtils dans un camion menant à l’enfer. Penser à tous ces adieux était si fade. Il y avait aussi cet ami, Chauvin, que j’ai vu se faire déchirer sous l’affront des balles devant mes yeux. Je devenais fou face à cette vision horripilante que la vie m’imposait. Je priais pour que tout s’arrête. Je priais pour que la prochaine balle perdue ne finisse pas dans mes entrailles, même si j’en étais tout de même arrivé à penser que tout cela serait nettement moins douloureux que de voir mes coéquipiers mourir sous mes yeux, que de sentir la mort autour de moi comme l’on peut sentir du blé dans un champ d’épis. Je ne voulais pas. Je ne voulais plus. Mener un « combat » dont l’issue n’est définie que par le nombre de morts dans le camp adverse. Un « combat » dont nous ne sommes pas responsable. Je me disais que si les représentants de notre pays voulaient tant se battre que ça il fallait les mettre sur un ring de boxe ou les laisser discuter entre eux… Mais cela n’était plus possible ni envisageable. Je perdais la raison aussi vite que mes amis tombaient au front. Encore et toujours, les

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