éduc grecque
Le but de l'existence n'est plus le dévouement à une cité qui a perdu son indépendance mais l'épanouissement en soi-même de toutes les virtualités de la personne humaine, grâce à l'éducation, la "paideia". La signification de ce mot s'élargit : il ne désigne plus seulement ce qui vise à transformer l'enfant en homme mais le résultat de ce travail, la culture.
De plus, cette éducation et cette culture grecques sont, pour tous les Grecs disséminés dans les royaumes hellénistiques, les signes de l'appartenance à une même civilisation qui distingue le grec du barbare. Le mot "paideia" va donc exprimer aussi l'idée de civilisation.
Les auteurs grecs reprennent souvent la formule de Ménandre : "La culture est le bien le plus précieux qui soit donné à l'homme". Ils rapportent aussi maintes anecdotes qui illustrent l'importance qu'a prise la culture dans cette société (Diogène Laerce, Vies des philosophes).
On voit même se développer une sorte de religion de la culture : le "mousicos anèr", l'homme des Muses, qui consacre sa vie à l'étude, peut espérer, après sa mort, goûter éternellement auprès des Muses le bonheur paisible du lettré ([Platon], Axiochos).
II L'organisation de l'enseignement
Le cursus scolaire est maintenant plus complet. Après l'école primaire s'est développé un enseignement secondaire menant à l'éphébie et aux autres formes d'enseignement supérieur. Seuls, les jeunes gens riches et doués parcourent toutes les degrés de l'enseignement mais les jeunes filles n'en sont plus exclues, du moins au niveau primaire et secondaire, les petits esclaves y ont même parfois accès.
Les écoles restent le plus souvent privées mais l'Etat intervient de plus en plus Il exerce par exemple sur elles un véritable contrôle à l'occasion des nombreuses fêtes religieuses de la cité et des manifestations qui se déroulent