II) 11 ANS APRES : LE CONSTAT a) Evolution de l’opinion publique face aux actions de l’Etat.
Le lendemain des attentats, l’Amérique est sous le choc. On va voir peu à peu se former une unité sans précédent : les américains sont touchés pour la première fois sur leur propre territoire, sur des symboles particulièrement américains, ce fut une attaque à l’entité que forme l’Amérique, et par conséquent tous les américains se sentaient concernés et se retrouvèrent bousculé dans leurs convictions, leurs croyances et leur fierté aussi.
Un des phénomènes d’opinion les plus spectaculaires qui suivirent l’attentat, était le soutien unanime au gouvernement et la popularité du président Bush. Après la catastrophe la population s’est immédiatement rangée derrière un Bush déterminé, influencé par l’opinion publique, qui était elle-même influencé par Bush, les deux parties alimentaient en fait mutuellement leurs esprits.
L’opinion veut une réaction ferme. L’émotion et l’urgence ne laissait plus place à la critique, les baromètres d’opinion ont enregistré dès le lendemain des attentats un soutien quasi unanime au président : 90% des Américains « approuvaient le travail de George Bush en tant que président » selon CNN/ Gallup, Fox News/Opinion Polls, ou Newsweek/Princeton Survey Research Associates parmi tant d’autres, de plus une enquête réalisée par CBS News en Septembre 2001 révélait que 90% des américains faisaient d’emblée « confiance au gouvernement pour arrêter les coupables »
Sous le choc, les américains avaient besoin de quelqu’un à qui accuser, ils voulaient une réaction ferme et immédiate, elle demande qu’on montre la force des armes. Bush leur donneras.
Ainsi commença la guerre du « Bien contre le mal », la guerre « pour la liberté », ainsi va s’apparenter un vocabulaire trés précis utilisé par Bush, et le mot liberté reviendra souvent : « Al Qu’aida nous a attaqué parce qu’il déteste notre liberté », « Les Etats-Unis peuvent frapper préventivement